Si le verdict des urnes avait été respecté, les Bissau-Guinéens auraient théoriquement dû, jeudi 27 novembre 2025, connaître le nom de leur président. A la place, ils ont découvert le visage fermé du général Horta N’Tam. Au lendemain de l’annonce de la prise du pouvoir par des militaires, alors que le pays était en pleine attente des résultats des élections présidentielle et législatives, organisées dimanche, le chef de l’armée de terre a été investi président de la transition et du « haut commandement militaire pour la restauration de la sécurité nationale et de l’ordre public », pour une durée d’un an.



Plus de vingt-quatre heures après le putsch qui a renversé Umaro Sissoco Embaló, la confusion règne dans la capitale. Pendant que l'opposition dénonce une manœuvre de l'ex-président, les partenaires étrangers demeurent dans l'expectative. Les opposants l'accusent d'avoir orchestré un faux coup d'État pour masquer sa défaite lors du scrutin présidentiel.
Depuis le coup d’Etat survenu à Bissau, le 26 novembre 2025, l’ex-chef de l’Etat a déjà séjourné dans trois pays du continent. Après le Sénégal et la République du Congo, il est arrivé au Maroc, le 3 décembre.