15 Dec
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Au Maroc, l’appellation « GenZ-212 » -212 c’est l’indicatif téléphonique du pays. 

D'abord fortement mobilisé sur les réseaux sociaux, sur TikTok et Discord, pour dénoncer la mauvaise qualité des services publics (éducation, santé), le mouvement de contestation de la jeunesse marocaine a pris de l'ampleur en septembre 2025.
Les jeunes manifestent également contre le chômage élevé et les dépenses publiques perçues comme excessives pour des événements sportifs internationaux au moment où la majorité du peuple peine à joindre les deux bouts.

Encore une fois, le roi du Maroc a parlé. Et, comme souvent, il a exhorté son gouvernement à aller plus vite, à faire mieux, à s’occuper davantage des jeunes, de l’école, des hôpitaux. Mais dans la réalité marocaine, ils résonnent comme un refrain fatigué dans les quartiers populaires. La jeunesse réclame du travail, des soins dignes, une école qui ne soit pas un tri social. Et comment lui en vouloir, quand chaque réforme annoncée finit dans le sable.

À la veille du discours du Roi Mohammed VI devant le Parlement, prévu ce vendredi, le collectif GenZ212 a publié un document dense intitulé « ملف مطلبي لشباب المغرب: من أجل تفعيل العقد الدستوري ».  Il s’agit, selon le collectif, non pas d’une contestation, mais d’une contribution nationale, sérieuse et responsable, destinée à rouvrir le débat sur l’application réelle de la Constitution de 2011. Cette démarche, ancrée dans un contexte de malaise social et de mobilisation inédite de la jeunesse, se veut un signal d’alerte autant qu’une main tendue à l’État.

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