Qui sont les deux généraux qui se disputent le pouvoir ? A l’origine de ce qui s’affirme désormais comme une guerre civile, faisant déjà des centaines de morts : l’affrontement entre deux militaires rivaux, au pouvoir depuis un coup d’État en 2019. Abdel Fattah al-Burhane contre Mohammed Hamdane Daglo.
Leur histoire commence en 2019. Abdel Fattah Al-Bourhane, alors général de l’armée conventionnelle, se débarrasse du président Omar El-Béchir, avec le soutien de la foule. Arrivé au pouvoir, il refuse une transition démocratique et scelle une alliance avec Mohammed Hamdane Daglo, à la tête des Forces de soutien rapide (RSF), une milice qui sème la terreur au Darfour. L’homme est trop influent pour ne pas lui donner une part du gâteau.
Daglo, les mines d’or et Wagner. A la tête de sa milice, il a notamment combattu au Darfour, à l’époque sur ordre de l’ancien président Omar El-Béchir. Un carnage. Des centaines de milliers de morts et plus de deux millions de déplacés plus tard, il a étendu sa sphère d’influence : du Darfour où il a toujours ses quartiers et sur Khartoum. L’homme se serait acoquiné aux hommes de Wagner, cette milice russe téléguidée par Vladimir Poutine. Les deux forces codirigeraient la plupart des mines d’or du pays, selon l’European Council on Foreign Relations (ECFR). La Russie a-t-elle participé à déclencher la guerre ?
L’Egypte très proche de Burhane , il est Issu des rangs de l’armée et de l’académie militaire égyptienne -comme le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Il est très proche de son influent voisin du nord. C’est d’ailleurs Le Caire qui a récemment proposé aux forces politiques soudanaises une initiative donnant la haute main au général Burhane. Amitié, seulement ? "L’Egypte a toujours considéré le Soudan comme son arrière-cour.


Situé sur les rives du Nil Bleu à Khartoum, le Palais républicain représente le centre symbolique de l’État soudanais – du moins de ce qu’il en reste. Il est actuellement assiégé. Des unités combattant pour les forces armées soudanaises (SAF), commandées par Abdel Fattah Al-Burhan, se trouvent à quelques pâtés de maisons de là, après avoir progressé rapidement dans certaines parties de la capitale. Les occupants actuels du palais – les Forces de soutien rapide (RSF), un groupe paramilitaire – sont sur la défensive.
Deux ans après le début de la guerre entre l'armée soudanaise et la milice paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR), le Soudan et ses 48 millions d'habitants sont plongés dans une crise humanitaire sans précédent. Alors que des dizaines de milliers de personnes sont mortes, près de 13 millions ont été déplacées et 25 millions se trouvent au bord de la famine
